Selon Dominique Strauss-Kahn -Directeur général du Fonds monétaire international- les ressources naturelles de l’Algérie (hydrocarbures) qui sont une bénédiction pour le pays, risquent de tourner à une malédiction si elles sont mal gérées.Car le risque, pour une économie qui repose sur des ressources naturelles, c’est que l’autre économie aura du mal à se développer.
En plus de ça c’est une ressource, une richesse qui ne crée pas d’emplois .
L’Algérie n’a plus besoin aujourd’hui du FMI compte tenu de son matelas de devises généré par les recettes du pétrole. Mais les recommandations de cette institution lui sont nécessaires car sa dépendance des hydrocarbures est plus que jamais importante.
L’accumulation des ressources générées par les recettes du pétrole a atteint 40% du PIB de l’Algérie. C’est important ! La question qui se pose pour l’Algérie est de savoir comment développer un secteur privé compétitif et créer de l’emploi. Difficulté qui redouble lorsqu’on sait que l’Etat ne dispose que de 400 entreprises pour relever le défi, de 820 sociétés en état de banqueroute mais dont on n’a jamais appliqué la faillite pour faciliter leur rachat, et d’un secteur privé confronté à mille et une difficultés.
L’institution monétaire maintient inchangée sa prévision de 4% de croissance de l’Algérie pour 2011.
L’Algérie a injecté ces dernières années 15% de son PIB pour créer 3% de croissance, laquelle est jugée trop fragile.
M. Strauss-Kahn a répondu en balayant d’un revers de la main l’intention du FMI de solliciter l’Algérie pour l’achat des bons émis en avril 2009, au lendemain de la réunion du G20 à Londres : «Cette question d’achat des bons émis par le FMI ne se pose pas actuellement puisque les 500 milliards de dollars que nous avons demandés ont été achetés et la demande est donc remplie. Mais si l’Algérie s’intéresse à cette question, il faudra attendre une éventuelle prochaine émission de bons par le FMI.»