La distribution des produits de large consommation, dont certains ont enregistré une soudaine envolée des prix depuis le début du mois de janvier, se normalisera dès la semaine prochaine, a assuré jeudi le ministre du commerce, M. Mustapha Benbada. Il a, dans une déclaration à la presse, affirmé que ses services »commencent à maîtriser la crise », provoquée selon lui par »la hausse soudaine des prix de plusieurs produits de large consommation ». »La résolution (de cette crise) sera visible dés la semaine prochaine », a-t-il dit.
Selon des milieux proches des grossistes, ces nouvelles mesures portent sur la fourniture par les détaillants (aux grossistes et transformateurs) de documents sur leurs activités, notamment le registre de commerce, l’achat par facture, et leur bilan comptable (comptes sociaux), ainsi que l’utilisation du chèque pour les paiements de marchandises.
Le ministre du commerce, qui a rencontré jeudi les professionnels du secteur (transformateurs et importateurs), a réaffirmé que le problème de disponibilité des produits de large consommation « ne se pose pas », et que les prix de ces produits sont maintenus à leur niveau de début de l’année. (Par ailleurs, la pénurie de farine sur le marché national ne devrait pas exister, puisque les enlèvements de blé tendre par les transformateurs auprès de l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) ont augmenté substantiellement en 2010 par rapport à 2009, selon le Directeur général de l’office, M. Noureddine Kehal.
Pour lui, »cette pénurie n’est pas due à un manque de matière première, mais elle résulte des comportements de certains transformateurs: d’après ce que nous avons constaté sur le terrain, certains meuniers ont vendu leur blé en l’état à des éleveurs pour l’alimentation de bétail ».
Lors d’une réunion avec ces opérateurs, le ministre impute la hausse des prix de ces deux denrées « aux pratiques illégales de certains commerçants qui ont vendu les anciens stocks à des prix élevés et injustifiés notamment après que les producteurs eurent imposé aux grossistes de nouvelles conditions pour les amener à se conformer aux lois en vigueur ».
De leur côté, les producteurs et les importateurs d’huile et de sucre ont souligné qu’il s’attelleront dans l’immédiat et dans les prochains jours à se pencher sur cette situation de manière à préserver le pouvoir d’achat des citoyens avec l’accompagnement des pouvoirs publics », ajoute le communiqué.